Des ingénieurs réclament la clarification du sort d’un projet immobilier en difficulté à Bouskoura
La coordination des ingénieurs d’État impactés par le projet immobilier relevant d’une coopérative située à Bouskoura exprime sa vive inquiétude quant à la stagnation persistante et aux retards injustifiés que connaît ce projet depuis plus de dix ans, et ce malgré le respect, par la grande majorité des adhérents, de leurs engagements financiers.
La coordination, issue de plus de 80 ingénieurs concernés, souligne que le taux d’avancement du projet ne dépasse toujours pas 51 %, selon une expertise technique et juridique récente. Elle dénonce également un manque flagrant de transparence dans la gestion financière et administrative du projet, alors que le bureau exécutif de la coopérative a collecté plus de 85 millions de dirhams.
La coordination fait part de son indignation face aux prérogatives illimitées du bureau en place, à la rétention d’information vis-à-vis des adhérents, ainsi qu’à leur exclusion des prises de décisions cruciales, ce qui n’a fait qu’amplifier le climat de tension et d’opacité parmi les membres lésés.
Elle condamne en outre l’imposition de hausses soudaines et injustifiées du coût global du projet, ainsi que la prise de décisions arbitraires à l’encontre de certains adhérents, allant jusqu’à leur exclusion. Plusieurs d’entre eux ont dû recourir à la justice, qui a statué en leur faveur en rétablissant leur droit à l’adhésion après leur éviction abusive.
La coordination indique que ces pratiques ont encore complexifié le dossier, notamment après une décision judiciaire ordonnant la saisie du bien foncier concerné et sa mise aux enchères pour couvrir des dettes accumulées.
Face à cette situation, la coordination appelle les autorités de tutelle et les instances compétentes à intervenir d’urgence pour mener une enquête transparente sur les causes du blocage du projet, en identifiant les responsabilités et en appliquant les sanctions légales qui s’imposent.
Elle exige également la divulgation de toutes les données liées à la gestion des fonds collectés, ainsi qu’une participation effective des adhérents dans les décisions à venir.
Enfin, la coordination affirme sa détermination à poursuivre son combat par tous les moyens légaux disponibles afin de recouvrer l’ensemble de ses droits. Un programme de mobilisation sera dévoilé dans les prochains jours afin de garantir le respect des principes de transparence et de reddition de comptes à chaque étape du projet.