Avancement de la reconstruction des zones touchées par le séisme d’Al Haouz
Les efforts déployés sur le terrain pour mettre en œuvre le programme de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées ont conduit à des avancées significatives, garantissant l’amélioration des conditions de vie des populations affectées et leur permettant de retrouver un logement digne, conformément aux Hautes Orientations Royales.
Les travaux de construction ont atteint un stade avancé, avec plus de 15 100 logements reconstruits ou réhabilités, soit un taux de réalisation de 60%. Par ailleurs, le nombre de tentes a été drastiquement réduit à 3 211, contre plus de 35 500 au début de la catastrophe. Il est prévu que le taux d’avancement des travaux atteigne 80% d’ici deux mois.
Ces chiffres traduisent un bilan positif, d’autant plus que moins d’une année s’est écoulée depuis le début du chantier. La reconstruction n’a pas commencé immédiatement après le 8 septembre 2023, car la Commission de pilotage et de suivi a dû mener plusieurs actions préalables essentielles. Il s’agissait notamment des opérations de secours, qui ont nécessité un temps considérable en raison du relief accidenté de la région, ainsi que du recensement des populations affectées, mené par des commissions spécialisées. En outre, plus de 23 500 habitations effondrées ont dû être dégagées, mobilisant des équipements lourds, compte tenu de l’inaccessibilité de nombreuses zones. Parallèlement, les permis de construire ont été délivrés sur la base d’un cahier des charges strict, sous supervision technique et architecturale, afin de garantir le respect des normes parasismiques et des spécificités architecturales locales. Le 20 mars marquera ainsi la première année du lancement effectif des travaux de reconstruction.
Concernant les 10% des familles concernées qui n’ont pas encore entamé la reconstruction, cela s’explique principalement par des litiges successoraux ou l’absence d’initiative des bénéficiaires, malgré la réception de la première tranche de l’aide financière de l’État. Les autorités locales ont ainsi engagé des procédures d’avertissement et d’incitation, afin d’encourager ces bénéficiaires à entamer les travaux. En cas de non-respect des délais, des mesures légales appropriées seront appliquées.
Pour les logements situés dans des zones interdites à la construction ou nécessitant des dispositifs spécifiques, des solutions alternatives ont été mises en œuvre, permettant aux bénéficiaires de débuter leurs travaux.
Depuis le séisme, soit 17 mois, les populations affectées continuent de bénéficier d’un soutien financier mensuel de 2 500 dirhams pour le logement et la location, en plus d’une aide directe de 140 000 dirhams ou 80 000 dirhams, selon les cas, pour la reconstruction des habitations. Par ailleurs, des aides alimentaires ont été distribuées régulièrement afin de répondre aux besoins urgents des sinistrés.
Malgré les contraintes et défis liés à la reconstruction dans des zones montagneuses difficiles d’accès, la Commission de pilotage et de suivi a mis en place ce programme avec une cadence rapide et efficace, enregistrant un taux d’avancement supérieur aux standards internationaux, qui nécessitent généralement au moins trois ans pour de telles reconstructions. Cette dynamique offre aux habitants des conditions de logement décentes et sécurisées, marquant une avancée significative dans la résilience des territoires sinistrés.