L’efficacité énergétique est un enjeu national majeur nécessitant une réforme en profondeur
La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, a souligné, mercredi 28 mai à Rabat, que le chantier de l’efficience énergétique constitue désormais un levier stratégique majeur et un enjeu national de premier ordre, nécessitant une mobilisation collective et une réforme de fond.
S’exprimant devant les membres de la commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, la ministre a dressé un constat sans appel : le Maroc accuse un important retard dans ce domaine, alors même que l’efficacité énergétique avait été intégrée dès 2009 à la stratégie énergétique nationale. « Nous aurions dû lancer ce chantier il y a deux décennies », a-t-elle affirmé, ajoutant que des mesures urgentes doivent désormais être prises pour rattraper ce décalage.
La ministre a insisté sur l’importance d’une réforme structurelle, axée sur une vision intégrée impliquant l’ensemble des acteurs institutionnels, territoriaux, économiques et citoyens. Elle a notamment évoqué la mise en œuvre de contrats de performance énergétique, citant en exemple le contrat signé avec la région de l’Oriental, destiné à accompagner la transition énergétique territoriale.
Selon Leïla Benali, la réussite de ce chantier nécessite une meilleure gouvernance, des incitations ciblées, une réglementation renforcée, ainsi qu’un effort de sensibilisation à grande échelle. Elle a également rappelé que l’efficacité énergétique représente un levier essentiel pour renforcer la souveraineté énergétique, réduire la facture d’importation des énergies fossiles, et respecter les engagements climatiques du Royaume.
La ministre a appelé à faire de l’efficience énergétique un pilier transversal de toutes les politiques publiques, affirmant que « le temps n’est plus à l’hésitation, mais à l’action rapide et coordonnée ».