Importation de 28 tonnes de gravats via Bab Sebta : vers un nouveau marché des matériaux de construction
Une nouvelle dynamique commerciale est en train de s’installer entre le préside occupé de Ceuta et la ville marocaine de Fnideq, à travers les échanges douaniers récemment ouverts. Le vendredi 2 mai, un nouveau chargement de 28 tonnes de gravats a franchi le poste frontalier commercial, marquant la septième opération d’importation réussie depuis le lancement de ces échanges le 26 mars dernier.
Selon le quotidien El Faro de Ceuta, ces opérations régulières dessinent un nouveau circuit d’approvisionnement pour le secteur du BTP à Ceuta. Les importations marocaines, principalement du sable, du gravier et des gravats, se sont imposées par leur qualité et leur compétitivité, permettant une réduction des coûts de production pouvant atteindre 20 %, en comparaison avec les importations en provenance de la péninsule ibérique.
Rien qu’au mois d’avril, cinq livraisons similaires, allant de 25 à 28 tonnes, ont été effectuées. Cette régularité témoigne de la dépendance croissante des entrepreneurs ceutéens à ce nouveau marché d’approvisionnement marocain. L’efficacité logistique et l’absence d’incidents majeurs ont renforcé la confiance des acteurs économiques dans ce corridor transfrontalier.
Fait notable, ces initiatives sont portées directement par les opérateurs économiques, sans implication directe de l’État espagnol, qui n’intervient qu’en cas de blocage administratif ou d’urgence. Un premier bilan officiel de ces échanges est attendu dans les prochains jours au Parlement espagnol.
En revanche, d’autres tentatives d’élargissement du panier d’importations, notamment de produits de la mer, n’ont pas connu le même succès, certaines ayant été suspendues après un seul envoi. Du côté des exportations de Ceuta vers le Maroc, seuls deux envois ont été réalisés sans réel impact économique. Ainsi, les matériaux de construction apparaissent comme le pilier principal de ce nouvel axe commercial entre les deux territoires.
