À Tanger, une nouvelle vague de démolitions cible les constructions illégales, même celles appartenant à des élus locaux, rapporte le quotidien Al Akhbar.
La municipalité de Tanger a intensifié sa lutte contre les constructions anarchiques en déployant des bulldozers dans plusieurs quartiers de la ville. Des immeubles, érigés sans les autorisations requises, ont été rasés sous les yeux de leurs propriétaires, certains étant des élus exerçant dans les arrondissements concernés. Deux immeubles récemment construits ont ainsi été démolis, l’un dans le quartier de Mesnana et l’autre dans l’arrondissement de Beni Makada.
Après ces actions, des procès-verbaux ont été dressés, et les dossiers correspondants devraient être transmis au Parquet pour enquête approfondie. Les autorités ont également mis en place une commission chargée d’examiner ces affaires, avec un accent particulier sur la possible implication de réseaux mafieux dans la vente de terrains de manière frauduleuse. Des faux documents attribués aux autorités publiques locales et aux conseils élus de la ville sont également examinés de près.
Ces actions font suite à des enquêtes antérieures qui ont révélé des pratiques douteuses impliquant des hommes politiques s’appropriant illégalement des biens fonciers à Tanger et dans les environs. Ces pratiques, basées sur des failles juridiques, ont été dénoncées et les autorités locales ont pris des mesures fermes pour y mettre un terme.
La municipalité de Tanger affirme ainsi sa détermination à lutter contre l’anarchie urbaine et à garantir le respect des règles et des lois en matière d’urbanisme et de construction. Ces actions visent à assainir le paysage urbain de la ville et à préserver son intégrité environnementale et architecturale pour les générations futures.
