Casablanca passe à la vitesse supérieure pour relancer ses grands chantiers urbains
La ville de Casablanca connaît une dynamique sans précédent avec la relance d’une série de projets structurants dans divers secteurs, dans le but de moderniser ses infrastructures et d’améliorer la qualité de vie dans la capitale économique du Royaume.
Parmi les projets phares figure la réhabilitation de la gare routière d’Oulad Ziane, un pôle majeur du transport urbain, bénéficiant d’un budget de plus de 80,7 millions de dirhams, dans le cadre d’un partenariat entre la commune, le Conseil préfectoral, la Direction des collectivités territoriales et l’administration de la gare.
Les travaux comprennent la rénovation des quais, la réfection des réseaux d’assainissement, la création d’un guichet unique, l’installation d’un système informatique de gestion des flux de bus ainsi que de bornes automatiques pour l’achat de billets. À elle seule, la réhabilitation du bâtiment de la gare mobilise 43,9 millions de dirhams, tandis que 16,9 millions de dirhams sont alloués à l’aménagement de ses abords (espaces verts, éclairage, structures métalliques modernes…).
Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large visant à faire de Casablanca un centre urbain moderne, capable d’accompagner son développement rapide.
Autre chantier emblématique relancé : le parc zoologique d’Aïn Sebaâ, en sommeil depuis 2014. Une convention multipartite (Préfecture de Casablanca-Settat, Conseil d’arrondissement, ONCF, Casablanca Aménagement…) vise à accélérer les travaux, notamment la reconstruction de la clôture de sécurité et la réorganisation du réseau d’irrigation. Le budget alloué avoisine 5 millions de dirhams pour un site de 13 hectares, dont 10 hectares réservés aux animaux et 3 aux services et loisirs. Le parc accueillera plus de 300 animaux représentant 75 espèces, répartis selon des zones géographiques thématiques (Afrique, Asie, Amérique).
En parallèle, un méga-projet environnemental a été lancé : la construction d’un centre de valorisation et d’enfouissement des déchets ménagers, pour un investissement global de 3,198 milliards de dirhams. Ce projet est porté par le ministère de l’Intérieur, la Wilaya, la province de Médiouna, la région Casablanca-Settat et la commune de Casablanca. Il s’inscrit dans le cadre du programme national de gestion des déchets et vise à réduire la pollution, améliorer les services de propreté et créer des unités spécialisées dans le tri et le traitement.
Sur le plan économique, la commune a engagé le déménagement des marchés de gros (fruits, légumes, viandes…) vers une nouvelle plateforme logistique à Had Soualem. Ce projet structurant entend rationaliser la distribution alimentaire régionale, tout en modernisant les infrastructures commerciales. Bien que certains professionnels aient exprimé des inquiétudes quant à l’impact économique de ce transfert, les autorités assurent un dialogue continu avec les parties concernées pour garantir une transition équilibrée.
Enfin, plusieurs marchés traditionnels dégradés font l’objet d’opérations de rénovation, afin de prévenir les risques d’effondrement, tout en améliorant leur attractivité et leur sécurité.
L’ensemble de ces chantiers marque une volonté affirmée de faire de Casablanca un pôle économique et urbain d’envergure, à la hauteur des attentes de ses habitants, et capable de répondre aux défis de la croissance et de l’urbanisation.
