Avec la LGV vers Marrakech, le Maroc consolide son leadership ferroviaire en Afrique

Avec le lancement de l’extension de la Ligne à grande vitesse (LGV) en direction de Marrakech, le Maroc confirme son rôle de leader ferroviaire sur le continent africain. C’est ce qu’a souligné, lundi, la chaîne de radio publique française RFI dans un article publié sur son site, accompagné d’une émission spéciale intitulée “Quel avenir pour le train à grande vitesse en Afrique ?”

L’initiative, lancée récemment par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, marque une nouvelle étape dans le développement des infrastructures de mobilité du Royaume. Pour RFI, cette extension est bien plus qu’un projet national : elle constitue un signal fort adressé au continent africain, où plusieurs pays aspirent à se doter de réseaux ferroviaires à grande vitesse.

Inaugurée en 2018, la LGV marocaine “Al Boraq” relie Tanger à Casablanca en atteignant des vitesses allant jusqu’à 320 km/h. Il s’agit de la première ligne de train à grande vitesse en Afrique, réalisée grâce à un partenariat stratégique avec des entreprises françaises telles qu’Alstom et la SNCF.

Selon les données de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), la ligne a transporté 5,5 millions de passagers en 2023, générant un chiffre d’affaires de 780 millions de dirhams, soit plus de 16 % des recettes totales de l’opérateur public.

À ce jour, aucun autre pays africain ne dispose d’une infrastructure équivalente permettant de circuler à 320 km/h. Toutefois, de nombreux projets sont en cours de réflexion ou de lancement, notamment dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Cet ambitieux plan stratégique vise à doter le continent d’un maillage ferroviaire à grande vitesse pour renforcer l’intégration régionale.

RFI souligne que si les réseaux ferroviaires africains ont longtemps été cantonnés au transport de matières premières, une nouvelle vision se dessine aujourd’hui. L’objectif est désormais de relier les grandes villes, d’ouvrir les territoires enclavés et de faciliter la mobilité des citoyens.

Pour les experts interrogés par RFI, le développement du train à grande vitesse en Afrique représente un levier stratégique pour répondre à plusieurs défis simultanément : accompagner la transition écologique, soutenir la croissance économique et renforcer la cohésion territoriale.

Le Maroc, en poursuivant ses projets ferroviaires d’envergure, s’affirme ainsi comme un modèle continental. L’extension vers Marrakech, et à terme vers Agadir, s’inscrit dans une politique de long terme visant à faire du transport durable un pilier de la modernisation du Royaume et de son rayonnement africain.

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