TOLEDANO.. Notre premier objectif est la réalisation globale des écosystèmes 

  David Toledano vient d’être réélu à la tête de la Fédération des Industries des Matériaux de Construction (FMC) pour un nouveau mandat, ce jeudi 13 Juin 2019. BTP News est allé à sa rencontre pour l’interviewer sur le bilan de son ancien mandant et sur les perspectives et challenges que doit relever la FMC dans un secteur où les obstacles et les entraves ne manquent pas.

   BTP News : Monsieur Toledano, bonjour et félicitations pour le nouveau mandat à la tête de la FMC. Pouvez-vous donner aux lecteurs de BTP News un petit bilan sur le mandant précédent ?

David TOLEDANO : Pour ce qui est des bilans, nous en avons, déjà, fait à maintes reprises. Mais, pour résumer rapidement, je peux dire que le bilan de cette session précédente a été très dense et très riche dans la mesure où nous avons lancé plusieurs dossiers, que ce soit au niveau des écosystèmes ou au niveau des différents dossiers relatifs à la vie et aux métiers de notre Fédération ; des rencontres que nous avons pu avoir ; des déplacements que nous avons effectués à l’international ou dans le royaume ;  etc.

On se rend compte que la FMC est devenue, aujourd’hui, un acteur incontournable et une institution sollicitée et associée à beaucoup de décisions dans le but de permettre une politique industrielle, une politique d’accompagnement de la construction et une politique de développement  des infrastructures grâce à nos différents métiers.

BTP News : Pour ce nouveau mandat, quelles sont vos perspectives, sachant que le secteur vit une période critique en raison de la pénurie des marchés publics ?

David TOLEDANO : Tout d’abord, je tiens à remercier les membres de la FMC pour la confiance qu’ils ont mise en moi. Avec le Vice-Président Général, Monsieur Mohcine Lazraq, nous avons réussi à fédérer un Conseil d’Administration qui est représentatif de notre profession au meilleur niveau.

Pour ce qui est de ce nouveau mandat nous sommes en train de mettre en place une feuille de route dont l’objectif premier est la réalisation globale et totale des écosystèmes et de ce que nous sommes en train de réaliser.

Nous attend, aussi, un certain nombre de chantiers qui nous permettrons de saisir ce moment un peu particulier pour restructurer, améliorer et voir ce qui est faisable. Nous sommes à un tournant, notamment pour ce qui est de l’énergie.

Pour la FMC l’énergie est quelque chose de primordial ; c’est pourquoi nous travaillons aujourd’hui pour essayer de développer une solution viable qui permettra aux membres de notre Fédération d’avoir accès à une énergie avec un prix plus compétitif.

Nous nous attèlerons aussi au problème de la communication. Nous sommes appelés à l’étoffer et donner une image de marque améliorée de ce que nous faisons et de notre capacité tant au niveau du marché national qu’international.

Par ailleurs, nous avons l’ambition de finaliser l’écosystème global qui est d’une extrême importance et qui nous permettra d’avoir une vue générale des problèmes et des solutions à apporter à tout le secteur. Ce ne sont là que quelques exemples des différents problèmes et obstacles que nous essayons de prendre à bras le corps.

Si nous arrivons à résoudre ne serait-ce que la question de l’énergie pour les céramistes, les sidérurgistes, les briquetiers, etc. nous pouvons dire que nous avons gagné une grande bataille.

Nous essayerons aussi, avec les autorités publiques, de trouver une solution pour que nous puissions avoir une politique harmonieuse dans le secteur du bâtiment et permettre une relance qui pourrait prendre.

Bien sûr, la qualité et les normes resteront aussi parmi nos plus grandes préoccupations. Nous continuerons à participer à la rédaction des normes et à avoir une amélioration de la qualité de ce qui est produit au Maroc.

Nous nous intéresserons aussi à un certain nombre de secteurs qui sont un peu délaissés comme le marbre ou la problématique du sable.

BTP News : que pouvez-vous nous dire sur le comportement de l’industrie des matériaux de construction vis-à-vis de la concurrence étrangère ?

David TOLEDANO : Nous essayons aujourd’hui de faire en sorte que cette industrie reste debout.  Certains, à un moment donné, ont eu un genou à terre, nous les avons aidés. Mais, même si ce n’est pas encore la panacée, on est debout. On n’a pas une vision linéaire de la capacité de consommation, mais on se rend compte qu’il y a des infrastructures qui sont lancés, qu’il y a un besoin sur le marché. Cela donne de l’espoir à nos industriels. Mais, il ne faut pas oublié que nous sommes entourés par des parties qui convoitent le Maroc comme un client très important. Cette année, par exemple, nous avons constaté que les exportations espagnoles vers le Maroc ont doublées en termes de carreaux. Ceci est lié aussi à un manque ou relâchement de contrôle des importations. Nous sommes en train de travailler là-dessus pour limiter cet envahissement qui nuit à l’industrie des matériaux de construction.

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