Tanger Tech City : pourquoi le projet tarde à démarrer ?

Pourquoi le projet de la Cité Mohammed VI Tanger Tech peine à décoller ? Quels sont les véritables obstacles qui empêchent encore son lancement effectif ? l’Usine Africaine  a fait son enquête. Détails.

Ce méga projet annoncé en grandes pompes par ses initiateurs en 2016 et qui est censé recevoir les investissements de plus de 200 entreprises chinoises dans la zone de Ain Dalia à Tanger, ne cesse de connaitre des rebondissements. La lenteur constatée dans le traitement de ce projet montre à l’évidence que des problèmes subsistent encore devant un lancement effectif des travaux.

Un an est passé depuis le lancement officiel du projet le 20 Mars 2017, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI à Tanger. Depuis cette date, le projet a fait l’objet d’une grande polémique portant notamment sur la capacité de l’entreprise chinoise Haite Group à mener à bien ce grand projet eu égard aux informations recueillies par divers sites d’informations en ligne. Toutes ces remises en questions ont été balayées par les initiateurs du projet notamment le président de BMCE Bank of Africa, M. Othman Benjelloun qui avait annoncé en juillet 2017 le commencement des travaux pour le second semestre de l’année sans autres précisions.

L’enquête menée par l’Usine Africaine montre que le début des travaux annoncé et promis par le président de BMCE Bank pour le second semestre de 2017, est resté lettre morte. Les études confiées à un cabinet d’études concernant la viabilisation du terrain notamment le premier lot de 500 hectares destinés aux activités industrielles, ne sont pas encore achevées. Le terrain est en effet menacé par les risques d’inondation et nécessite par voie de conséquence la mise en place d’un projet de cheminement des eaux à travers un tunnel en préalable aux travaux. Il est clair que le début des travaux n’est pas prévu dans un proche délai.  BYD, le groupe automobile chinois qui devrait s’installer à Tanger Tech City, avait négocié avec l’Etat sur la base de la disponibilité du terrain d’une cinquantaine d’hectares qui devaient être livrées en 2018. Le retard dans le lancement des travaux pourrait porter préjudice à cet investissement chinois qui devait apporter une réelle plus-value a la région de Tanger. Un autre équipementier chinois a opté en effet, pour une installation plus sécurisée sur la zone franche de Kénitra près de son client Peugeot-Citroën (PSA).

A rappeler que le projet a été suscité pour la première fois avec le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de L’Investissement et de l’Economie Numérique lors de sa participation au premier forum économique Chine-Maroc organisé par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération à Pékin le 28 novembre 2014 et auquel a participé 8 ministres de l’ancien gouvernement, dont El Alamy qui a effectué plusieurs réunions avec des opérateurs chinois lors de son séjour à Pékin.

Par la suite, un Mémorandum d’entente a été signé le 12 mai par le président de BMCE Bank, le président de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et le président de Haite group devant SM le Roi Mohammed VI lors de la visite d’Etat du Souverain les 11 et 12 Mai 2016 à Pékin.

usineafricaine.com

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