Moulay Hafid Elalamy.. La digitalisation n’a pas que des points positifs

Lors de la séance inaugurale de l’édition 2019 de Cyfy Africa, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, a indiqué que la digitalisation, une déferlante qui n’a pas que des points positifs.

Et le ministre de préciser que développement de l’e-commerce, surtout à partir de l’étranger, risque de peser lourd sur le commerce de proximité. L’e-commerce, selon ce dernier, est en train de devenir une mode qui dicte les nouvelles tendances en matière de consommation avec une augmentation de 50% en volume de transactions et 13 millions de consommateurs en 2018. L’e-commerce est en train également de modifier de manière conséquente les modalités de consommation et de rompre l’équilibre des relations commerciales avec l’étranger, avertit M. Elalamy.

Certes, le département du Commerce a ouvert la porte pour tester ce que pourrait devenir ce commerce en montant il y a quelque temps une petite structure avec la Poste pour les colis en provenance de Chine. Mais il apparaît, souligne le ministre, qu’il risque de faire encourir de sérieux dangers au commerce de proximité, véritable base de l’économie locale, d’où une réflexion qui s’impose pour savoir s’il faut continuer sur cette voie.

«Les jeunes, affirme Elalamy, n’achètent plus de clé USB en local, ils se la font livrer de Chine dans de petites enveloppes», avec tout ce que cela suppose comme conséquences. D’où la nécessité de mener une réflexion sur la manière de faire face à cette déferlante en assurant sa normalisation ou en la régulant de manière à éviter les effets néfastes.

«Toutefois, la digitalisation qui a permis ce e-commerce est en elle-même une aubaine sans précédent pour le Maroc et pour l’Afrique en général», fait savoir Elalamy.

A titre d’exemple, la digitalisation avec la réalité augmentée permet aux techniciens marocains d’être plus performants et d’acquérir plus d’expertise. L’impression 3D permet, en effet, d’imprimer des pièces extrêmement complexes, impossibles à réaliser auparavant. Le digital permet aussi au Maroc de monter une véritable industrie aéronautique avec la fabrication de pièces nobles comme celles des réacteurs d’avion.

Les véhicules fabriqués par PSA à Kénitra ont été imaginés par des ingénieurs marocains au Maroc, une prouesse impossible à faire sans la digitalisation. Plus de 2000 techniciens et ingénieurs travaillent grâce à la digitalisation à la réalisation de pièces et de modèles avec des équipes mondiales de PSA.

Et le Maroc a pleinement travaillé pour y arriver en mettant en place des infrastructures de connexion adéquates comme des réseaux de fibre optique et de téléphonie sans fil en 4G à même d’améliorer la connectivité du pays et de là son attractivité pour les investisseurs et d’aider par la même occasion à maintenir les ressources humaines et les talents marocains sur place.

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