M. Elalamy.. La Turquie accepte de revoir l’accord de libre-échange avec le Maroc

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, a annoncé, lundi à Rabat, que la Turquie a accepté de revoir l’accord de libre-échange avec le Maroc, pour qu’il soit mutuellement bénéfique.

En réponse à une question centrale à la Chambre des représentants relative aux «bilans des accords de libre-échange», le ministre de l’Industrie a affirmé que la partie turque a accepté, après «un vif débat», de revoir l’accord de libre-échange, notant que le déficit de cet accord s’élevait à 1,2 milliard de dollars.

M. Elalamy a relevé que les relations commerciales ont enregistré un déficit de 18 MMDH, notant que le volume des investissements turcs au Maroc ne dépasse pas 1%. Il a affirmé que le Maroc a fait part à la Turquie de ces préjudices, tout en réclamant une solution qui ne porte pas atteinte aux intérêts du Royaume, faute de quoi l’accord sera «résolu unilatéralement».

Le ministre a souligné que la chaîne turque de supermarchés opérant au Royaume ne vend pas de produits marocains, entraînant la fermeture de plusieurs commerces de quartier. A cet égard, M. Elalamy note qu’il a informé le président de cette enseigne de grande distribution qu’il serait impossible de poursuivre les relations commerciales actuelles, suggérant de vendre les produits marocains dans ses magasins, faute de quoi elle serait contrainte de mettre la clé sous la porte.

Par ailleurs, M. Elalamy a indiqué que les accords de libre-échange avec les Etats-Unis, l’Europe et la Turquie enregistrent un «déficit manifeste».

Il a souligné que le déficit avec l’UE se situe entre 75 et 78 MMDH par an, l’attribuant à l’importation de carburant pour plus de 20 MMDH et de voitures (plus de 18 MMDH), tandis que le Maroc exporte vers l’Europe des voitures pour 60 MMDH, ajoutant que l’investissement de l’UE représentait plus de 71% du volume des investissements étrangers au Maroc et que le soutien apporté par les pays européens au Maroc s’élevait à 1,4 milliard d’euros entre 2014 et 2020, qualifiant la relation commerciale entre le Maroc et l’Europe de «rentable».

Concernant l’accord de libre-échange avec les États-Unis, le ministre a révélé que le déficit s’élevait à 20 MMDH, dont 15 MMDH pour les hydrocarbures et 3,5 MMDH pour les avions Boeing. Les investissements des États-Unis au Maroc, a-t-il ajouté, représentent 6% du total des investissements étrangers, tandis que l’aide américaine destinée Maroc atteint 1,2 milliard de dollars.

 

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