LES 7èmes UNIVERSITÉS FRANCOPHONES DE PERFECTIONNEMENT DES GÉOMÈTRES Et LA 7ème JOURNÉE NATIONALE DE L’INGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE

Placé Sous Le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, inauguré par le chef du gouvernement, les 7èmes    Universités francophone de perfectionnement des géomètres et la 7ème journée nationale de l’ingénieur géomètre francophone sont organisé Sous le thème : « Technologies avancées pour des politiques foncières efficaces », l’Ordre National des Ingénieurs Géomètres Topographes et la Fédération des Géomètres Francophones organisent.

ORIENTATIONS GÉNÉRALES

« Afin de renforcer la sécurité du foncier, de protéger la propriété immobilière et d’en accroître la valeur économique et fiduciaire, il est impératif de multiplier les efforts pour accélérer la cadence des enregistrements à la conservation foncière, dans la perspective de les généraliser sur l’ensemble du territoire national. Il importe également de mettre à contribution la technologie numérique qui est en plein essor dans le monde, pour assurer la maîtrise, la stabilisation et l’échangeabilité de la structure foncière.

Compte tenu de l’importance du facteur humain, auquel Nous réservons notre constante sollicitude, il faut continuer à œuvrer pour rehausser le niveau de formation fondamentale et continue des ressources humaines ayant en charge la gestion du secteur foncier, notamment en favorisant la spécialisation et l’ouverture sur les innovations qui s’opèrent en la matière aux niveaux national et international« .

Contexte

L’occasion nous est donnée aujourd’hui, à travers l’organisation des 7èmes   Universités des Géomètres Francophones et de la 7ème Journée nationale de l’Ingénieur géomètre topographes, de nous arrêter, d’abord, sur la question de l’organisation à travers la contribution substantielle et le soutien de nos partenaires, notamment l’Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC),  le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, le Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville et le Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, dont l’accompagnement et l’ appui, ont grandement participé à l’organisation de cet évènement.

L’ONIGT, partenaire incontournable dans les chantiers de l’ANCFCC, considère que l’écoute qu’il trouve toujours auprès de ses partenaires privilégiés, est un signe fort pour aller de l’avant, déployer les moyens et les outils dont il dispose, afin de rehausser le niveau de ce partenariat au rang de priorité majeure.

Cette événement est aussi l’occasion de nous arrêter également, à l’effet d’aller au fond de la thématique sur les technologies avancées pour des politiques foncières efficaces, tout comme sur l’importance des questions qui seront appréhendées dans le cadre de master classes, conférences, tables rondes.

Entièrement mobilisés et animés par la volonté qui les rassemble, les ingénieurs géomètres topographes représentant les organisations  francophones de trois continents, sont réellement dans une ambiance de travail propice à la réflexion, réflexion autour du développement vertigineux que connaissent les technologies avancées, de l’élargissement de leur champ d’application et de leur apport multidimensionnel, particulièrement quand il est question de leur application au foncier.

Réflexion également, autour de la question du foncier, son rôle dans l’entreprise du développement et l’intérêt qu’il suscite aujourd’hui, aussi bien en termes de protection, de promotion  et de maîtrise, qu’en termes d’une gestion rationnelle et d’une bonne gouvernance.

Le Maroc qui constitue, aujourd’hui, une plateforme de formation et d’échanges multiformes entre tous les acteurs de développement qu’ils soient décideurs, professionnels ou opérateurs de tous bords et de divers horizons, conforte  la communauté de l’ingénierie topographique dans son choix stratégique à bâtir  un espace francophone solidaire et résolument tourné vers l’avenir.

Une réalité qui interpelle vivement, s’agissant de la nature et de l’étendue de la coopération entre les professionnels de l’ingénierie topographique de l’espace francophone, et également, en ce qui concerne la coopération de façon générale, sa nature, ses mécanismes et les outils d’accompagnement mis en place pour la concrétisation de projets de développement.

Certes, il suffit de revisiter le chemin parcouru, de se pencher sur certaines initiatives qui ont vu le jour en début de ce siècle, pour encadrer et stimuler la dynamique de coopération afro-européenne, dont notamment le processus de Barcelone avec les pays d’Afrique du Nord, le partenariat en faveur du développement et de la coopération avec l’Afrique,… pour admettre qu’en ce qui concerne le volet partenariat, qu’il est temps de changer de fusil d’épaule.

Face aux profondes mutations que le monde connait aujourd’hui et face à cette prise de conscience aigüe des Etats, plus particulièrement ceux du continent africain, et bien évidemment de l’ensemble des acteurs et intervenants dans le processus de développement, il est impératif de faire dans l’échange, l’écoute et le partage, essayer de rassembler les intelligences, inventer de nouvelles façons de faire, de se parler et de réfléchir ensemble.

C’est ce qui est attendu aujourd’hui, des travaux de cette conférence et des participants qui, de par leur diversité et leurs sensibilités, doivent s’inscrire réellement, au rang d’une réelle force de proposition et d’action pour une coopération équilibrée et pérenne.

Le substrat de cette rationalité réside certainement dans la façon de l’élaboration du programme scientifique de cette conférence et les innovations introduites à travers les master classes, et dans la qualité des échanges qui vont prévaloir tout au long de ces trois jours de travaux, qui réunissent faut-il le souligner, plus de 200 participants internationaux venus de pays d’Afrique, Arabes, d’Europe et d’Amérique.

PRÉSENTATION DU THÈME DE LA CONFÉRENCE

Lever les entraves qui pèsent sur le foncier dans un contexte où tout indique qu’il constitue l’assise principale pour stimuler l’investissement productif, qu’il est facteur de production stratégique et levier fondamental pour le développement intégré et durable, relève, sans conteste, de préoccupations principales et appelle bien des actions concrètes et des thérapeutiques de fond.

A cet effet, personne ne conteste, que les décideurs, les professionnels – dont en premier lieu les Ingénieurs géomètres topographes, ainsi que l’ensemble des acteurs et intervenants dans le domaine du foncier, ont plus d’une carte en main pour réorienter le foncier et pour le réhabiliter dans son rôle de levier majeur de développement.

Y parvenir, l’Ordre National des Ingénieurs Géomètres Topographes qui co-organise avec la Fédération des Géomètres Francophones (FGF), cette importante conférence autour des technologies avancées pour des politiques foncières efficaces, sait pertinemment, qu’il a fait le choix qui convient, et qu’il est décidé à relever les défis auxquels le foncier fait face aujourd’hui.

Par conséquent, les décideurs sont vivement interpellés aujourd’hui, à mettre les moyens et l’investissement qu’il faut et surtout, à consolider et dynamiser le partenariat public-privé.

Aujourd’hui, tout un chacun admet que les enjeux des technologies avancées sont multiples : compétitivité et croissance, facilité de partage des données et d’accès à l’information, aide à la prise de décisions, transparence et bonne gouvernance… C’est dire que les technologies avancées constituent un des moteurs de la croissance de l’économie, et dans le cas qui nous intéresse, à savoir leur application  aux politiques foncières, les technologies avancées se révèlent ainsi, un véritable défi en matière de modernisation, d’efficacité et de  gestion adaptée du foncier.

Dans cette perception, il est donc grand temps pour les décideurs, les acteurs et intervenants dans ce domaine, notamment les Ingénieurs géomètres topographes, de saisir les formidables opportunités qu’offrent les technologies avancées, opportunités qui devraient leur permettre d’assurer la maitrise et la promotion du foncier.

Questions d’intérêt majeur sur laquelle la communauté d’ingénieurs topographes, réunie à Skhirate, dans le cadre des 7èmes Universités francophones de perfectionnement des géomètres et de la 7ème Journée nationale de l’IGT, s’y penche avec toute l’expertise dont elle dispose afin d’en décortiquer la portée et l’impact multidimensionnels sur l’économie et sur la société.

Le partage autour des technologies avancées pour des politiques foncières efficaces, ambitionne ainsi, d’engager la dynamique et de définir les objectifs essentiels d’une stratégie foncière rénovée et efficace. Une orientation somme toute logique, alors  que le foncier est considéré comme un facteur de production stratégique et un levier fondamental pour le développement durable dans toutes ses dimensions. Mais au vu de la nature complexe et imbriquée de sa structure, due aux interférences d’une multitude de facteurs qui en font la spécificité, il est par conséquent urgent de multiplier les connexions, de tisser les réseaux, de développer les contenus, de diversifier les usages à l’effet de former aux démarches d’excellence opérationnelle.

Explorer et promouvoir les opportunités que représentent les technologies avancées pour la gouvernance du foncier, les Ingénieurs géomètres topographes en saisissent parfaitement, aujourd’hui, le sens et la portée. Etant convaincus que les professions qui ont réussi à franchir le cap, relever les défis du progrès et du développement sont celles qui font l’effort de se moderniser, d’adopter les technologies avancées et de s’adapter aux évolutions qu’elles connaissent.

En d’autres termes, les professions et les professionnels qui ne parviennent pas à se positionner dans cet échiquier, qui n’ont pas fait le choix de recourir aux technologies avancées, risquent fort de voir le niveau et la qualité de leurs prestations reculer et donc, de se voir éjecter du processus de la performance.

INGÉNIEURE GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE

 La conférence que l’ONIGT co-organise avec la FGF est à apprécier à l’aune de deux dimensions de portée profonde. Celle concernant l’axe FGF et tout ce que s’y attache en termes de structuration, de membres et de l’espace dans lequel elle s’inscrit, à savoir l’espace francophone.

Quant à l’autre dimension, qui nous intéresse plus particulièrement ici, elle concerne la 7ème journée nationale de l’IGT. L’objectif, est de donner un aperçu succinct du rôle et la place de l’Ingénieur géomètre topographe, ses missions et le poids qu’il a dans le processus décisionnel et de conduite des projets.

L’ingénieur géomètre topographe joue un rôle de premier rang dans la structuration des territoires et de l’espace. Depuis la première phase de lancement de projets, c’est bien l’IGT qui arrive le premier sur le chantier et il est le dernier à le quitter.

Sa démarche de professionnel de la juste mesure est, avant tout, stratégique et opérationnelle. En effet, grâce aux outils qu’il utilise et dont il se sert pour mener l’action et éclairer le processus décisionnel, l’ingénieur géomètre topographe est crédité du rôle d’acteur majeur dans l’entreprise de développement.

Dans son approche des projets de développement, l’IGT veille à ce que ses actions s’inscrivent dans une vision globale, celle que sous-tend le principe de pérennité et de continuité à travers la concrétisation de projets viables s’appuyant sur un réseau d’espaces continus et dynamiques, et s’érigeant en de véritables pôles de développement actifs et compétitifs. Des projets qui soient en mesure de se positionner clairement dans l’optique de  programmes d’actions structurants pour l’espace et pour le territoire dont ils relèvent, en mesure de se positionner également à travers des partenariats constructifs et des synergies d’ensemble. De par le caractère de transversalité de la profession de l’ingénierie topographique du sens de responsabilité, d’intégrité et de l’impartialité de l’IGT dont dépend largement le succès des différentes actions.

Forts de ces atouts et de l’ambition qui l’anime, le professionnel de l’ingénierie topographique se trouve ainsi, investi d’une lourde responsabilité. Celle d’œuvrer afin de consolider les bases de la gouvernance et de la résilience du foncier et de se positionner au rang de véritable partenaire de la puissance publique comme des opérateurs privés pour la concrétisation de projets de développement, assurer qualité et efficacité des prestations, préserver les droits des tiers et être à l’écoute des attentes grandissantes des partenaires.

Force de proposition de par son engagement sur le terrain et son action de proximité, l’ingénieur géomètre topographe qui a de tout temps été en mesure de fixer les repères, mieux appréhender les interférences positives qui permettent tout à la fois de concevoir des projets structurants et de parer aux dangers de déséquilibres dont l’impact sur les territoires er sur les espaces risquent fort de contrebalancer les efforts faits par ailleurs, est suffisamment armé de la force de créer, de la capacité d’innover, d’imaginer et de travailler à promouvoir le développement intégré et durable.

LA FÉDÉRATION DES GÉOMÈTRES FRANCOPHONES – FGF

Espace d’échange et de partage fécond, la Conférence que l’ONIGT organise tout au long de trois jours, en partenariat avec la FGF, sous la thématique « Technologies avancées pour des politiques foncières efficaces », met au centre des échanges, nombre de questions touchant à la coopération entre les membres de l’espace francophone, d’abord, à la coopération Nord-Sud, dans un second temps, et enfin à la coopération Sud-Sud sans sa vivacité, son actualité et de l’importance qu’elle revêt dans le contexte actuel, comme levier de développement des pays d’Afrique.

La FGF qui a été  créée en 2005 à Rabat et qui  fête dans quelques semaines ces treize années d’existence, réunit 28 organisations d’ingénieurs géomètres des pays francophones de 3 continents, dont 18 pays de l’Afrique francophone.

Présidée par Marc Vanderschueren, de nationalité belge, la Fédération des Géomètres Francophones (FGF), compte parmi ses dirigeants, le Maroc en la personne du président de l’ONIGT, Khalid Yousfi, qui a été élu, à l’unanimité, au poste de Secrétaire Général par l’Assemblée générale de la FGF, réunie en marge des  6èmes Universités Internationales de Perfectionnement de la FGF, à Lomé au Togo en mars 2018.

les pays et territoires membres de la FGF sont l’Algérie, la Belgique, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Canada, la Côte d’Ivoire, la France, le Gabon, la Guinée, Haïti, le Liban, Madagascar, le Mali, le Maroc, le Niger, la province du Québec, la République centrafricaine, la République Démocratique du Congo, la République du Congo, la République tchèque, la Roumanie, le Sénégal, la Suisse, le Tchad, le Togo, la Tunisie, ainsi que l’Union Arabe des Géomètres.

Cette présence en force des pays de l’espace francophone, notamment d’Afrique, pose dans son sillage, nombre de questionnements et d’interrogations quant aux perspectives de la coopération Sud-Sud, au rôle et à la place des pays du sud au niveau de l’échiquier et de l’espace des pays francophones. Et quant à la nécessité également, de prendre en considération la dynamique de l’intégration régionale entre les pays d’Afrique et les énormes atouts qu’ils recèlent: un socle solide du potentiel humain, son expertise et ses compétences,  celui de l’économie et du développement et une coopération continentale qui s’oriente, de nos jours, selon de nouvelles visions et de nouvelles logiques où la complémentarité et l’intégration figurent au rang de priorités absolues.

Des réalités qui ne doivent en aucune manière, être éludées sous n’importe quel  prétexte car, il est claire que dans la nouvelle donne qui s’ouvre avec la mondialisation, la libéralisation des produits et services, la banalisation des frontières,…la coopération d’égale à égale, le respect mutuel et l’échange équitable doivent marquer les relations entre les partenaires que ce soit des pays du sud ou entre ceux du Nord  et du sud.

Ce n’est qu’au prix de cette approche,  et au prix  que les décideurs et les structures d’encadrement concernés par les partenariats,  mettent le pied dans l’étrier, en adaptant la réglementation et en posant les gardes fou pour protéger les professionnels et les professions, qu’il serait possible de construire des partenariats féconds, en consolider les bases et surtout se libérer de l’emprise d’un langage usité, en déphasage aujourd’hui, avec les attentes du contexte.

Ces principes et ces valeurs, le Maroc en a pris le choix résolu d’en faire un référentiel majeur pour consolider sa coopération avec les pays frères et amis d’Afrique, étant convaincu que l’Afrique, résolument tourné vers son avenir, doit faire confiance à l’Afrique, pour reprendre cette affirmation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, contenue dans un de Ses Discours.

Aujourd’hui, au vu de ce que l’Afrique recèle comme richesses de son potentiel humain, le bon sens plaide pour que les pays du reste du monde, plus particulièrement les pays dits développés, doivent faire confiance à l’Afrique.

C’est là le nœud gordien et c’est par là où tout doit commencer. Par conséquent, une refondation en profondeur de la méthodologie d’approche des questions de développement, des méthodes de travail et des liens de partenariat, notamment, est  aujourd’hui, un impératif  pressant.

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