Fuite des cerveaux.. Une coopération franco-marocaine pour trouver des solutions

Lors d’une visite à Rabat, le vendredi 31 janvier, le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé une nouvelle coopération franco-marocaine dans les nouvelles technologies pour «éviter la fuite des cerveaux». Cette annonce a été faite avec ses homologues marocains, au moment où 600 ingénieurs quittent le royaume chaque année pour travailler à l’étranger. Beaucoup sont développeurs mobile, architectes système ou consultant en big data et partent principalement vers la France.

A cette occasion, la présidente de la Fédération marocaine des technologies de l’information et des télécommunications (Apebi), Saloua Karkri-Belkeziz, a indiqué : «Notre voix a enfin été entendue.» Toutefois, la présidente, qui lutte depuis 2017 pour garder les talents au Maroc, reste inquiète que «la fuite continue» et rappelle que «plusieurs entreprises ont annoncé un taux de rotation salariale de 30% en 2019. Un chiffre qui a doublé en cinq ou six ans».

En fait, les ingénieurs marocains sont directement recrutés à Casablanca lors de campagnes organisées dans les salles de conférence des grands hôtels de la capitale économique. Assis sur des chaises molletonnées, une vingtaine de jeunes femmes et hommes sont concentrés sur un test de français. La première épreuve d’une longue journée d’examens et d’entretiens. A la clé, un potentiel CDI dans une société de services et d’ingénierie en informatique en France.

La société Sintegra organise ces recrutements presque toutes les semaines au Maroc, mais aussi en Tunisie. Sa promesse : «Permettre à tous les ingénieurs maghrébins talentueux de pouvoir acquérir une expérience professionnelle solide en France.» Abdelilah, ingénieur, s’est présenté à l’une de ces sessions de recrutement, car il ne se sent pas assez valorisé au Maroc. «Je veux booster ma carrière avec des missions plus qualifiées», ambitionne le jeune Marocain, qui se voit déjà déménager de l’autre côté de la Méditerranée.

Des profils qui attirent face au manque de compétences dans l’Hexagone. «Beaucoup de projets se développent avec la politique d’Emmanuel Macron dont le numérique est le cheval de bataille. Ces recrutements se sont aussi accélérés avec le visa French Tech qui permet d’avoir des papiers en très peu de temps», précise Saloua Karkri-Belkeziz.

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