BTP en Afrique: N’est-il pas temps d’encourager l’entreprenariat ?

A l’instar des autres secteur l’entrepreneuriat dans le secteur du bâtiment et travaux publics en Afrique est moindre. La culture entrepreneuriale est pratiquement absente auprès de toutes les catégories sociales, notamment chez les jeunes. Une raison pour laquelle, les responsables des pays subsahariens ne ratent pas une occasion pour tirer la sonnette d’alarme sur cette question majeure pour le développement du tissu économique du continent.

Selon les observateurs, « cet handicape ne favorise pas la compétitivité des pays africains ». Durant les deux dernières décennies, les statistiques alarmants ont défrayé la chronique. La faible part de l’Afrique dans la production mondiale des richesses qui ne dépasse pas les 3% est loin d’être un résultat ambitieux. Ce qui impacte la croissance du PIB malgré la croissance démographique estimée à 6% de la population du globe. Une surpopulation qui grimpera en 2050 à 2 milliards 400 millions de personnes, soit le tiers de la population mondiale.

« Nous avons donc besoin d’une génération d’entrepreneurs africains qui opèrent dans des secteurs précis pour répondre à des besoins de base de la population africaine », surenchérit un autre observateur. Selon lui, le partenariat public-privé doit être plus solide, les activités diversifiées et solide doivent cibler directement les populations en ayant un impact solide sur le social, la santé et sur l’humain.

Certes, certaines initiatives orphelines lancées ces dernières années soutiennent l’entrepreneuriat qui est devenu le cœur des politiques de nombreux états africains. Mais, ce n’est pas assez. Pour preuve, « Les programmes lancés et les intentions formulées se sont tous soldés par un échec… les taux de chômage restent assez importants et les rares initiatives qui sont récompensées sont le fait de petites entreprises déjà parvenues à un certain niveau de maturité », énumèrent les différentes études réalisées dans ce sens.

L’informel bas tous les records dans le continent noir. Avec un taux d’économie anarchique et informelle de 37,6%, l’Afrique est hors toute concurrence. Il est donc temps de changer de paradigme. Les écosystèmes doivent voir le jour. Et ce n’est pas tout, ils sont appelés à impliquer les petites entreprises, y compris celles de l’informel, les moyennes et les grandes. Le secteur du BTP, comme l’expérience marocaine l’a prouvé, constitue à lui seul un levier socioéconomique de grande envergure.

 

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